Barroco I c'était bien, II c'était mieux.
Je savais que le malheur était aussi éphémère que son contraire. C'est pour ça que je me suis retrouvée un après midi, couchée au bord d'une rivière et bercée par les chants des oiseaux. C'était bien trop bon, bien trop calme, il n'y avait pas de vent frais, juste un peu de soleil qui réchauffait nos joues, les nôtres, celles d'un ami, retrouvé le temps d'une aventure, et moi. Mais il n'est rien de plus douloureux que de penser que l'homme que vous aimez est dans une chambre d'hôpital, terre sans vie, tandis que vous planez dans un monde trop coloré. J'aime pas les contrastes, c'est trop d'inégalité. Cette semaine était synonyme de spectacle, nous ne vivions que de jeux, de musique et de rires, les rires du public, la musique du cœur, les jeux de la vie, c'est ça, le vrai bonheur. Je repars pour un mois consacré à la photographie, le concours du mois de mai est lancé, le thème : la joie, c'est tellement émouvant de photographier les sourires du monde, j'ai des idées plein la tête ! Un de mes clichés a été publié sur le journal local pour présenter le concours *trop fière*. Demain je vais peut-être voir Valentin, il est encore en salle de réanimation mais tout s'est bien passé, treize heures d'opération, je veux voir le chirurgien pour le remercier, il a pris son temps, pour bien faire. Résultat Valentin n'aura surement pas d'handicap à la main, ou peut-être au petit doigt, mais comparé à ce qui l'attendait, c'est rien.